Hölderlin (1770-1843) entre pour la première fois en psychanalyse pratiquée « hors cure » chez Jean Laplanche (1924-2012). Celui-ci publie sa thèse de médecine soutenue en 1959 sous le titre Hölderlin et la question du père en 1961. Entre ces deux dates de la fin des années 1950 et du début des années 1960 qui délimitent la période « para-lacanienne » proprement dite de l’auteur, au point équidistant et moment de bascule théorique du Colloque de Bonneval sur « L’inconscient » de l’automne 1960, Jean Laplanche a donné le coup d’envoi manifeste de sa critique de Lacan, par laquelle il inaugure son œuvre.
Roseline Bonnellier est germaniste et docteur en psychologie. Elle est membre de l’Association Internationale des Interactions de la Psychanalyse (A2IP).