« Mais qui a dit que l’enfant est un pervers polymorphe ? » (Polymorph pervers) (Joël Bernat)

Les observations qui suivent ne sont pas là pour défendre une position doctrinale face au texte freudien, ni de faire de cet homme un « maître de la vérité ». Si nous tentons de suivre sa pensée, ce n’est pas pour la défendre mordicus, c’est afin de la suivre pour pouvoir l’interroger de façon critique dans son mouvement même avec le moins d’« équation personnelle » : ce qui reste un idéal…

1 – Il est d’usage de répéter après Freud que « l’enfant est un pervers polymorphe ». La formule fait slogan (ce qui devrait faire question : le succès d’un slogan est-il du à ce qu’il dévoile ou à ce qu’il voile ?) d’autant plus que cette formule est supposée marquée du sceau du nom de Freud. Or, si l’on revient au texte, celui des Trois essais sur la théorie sexuelle, l’on découvre que la formule est en partie vraie et en partie fausse, puisqu’elle est – comme pour tout slogan – amputée. Voyons ce qu’écrit Freud, par deux fois dans son texte de 1905 :

Dans le second essai :

« Il est instructif de constater que, sous l’influence de la séduction, l’enfant peut devenir pervers polymorphe et être entraîné à tous les débordements imaginables. Cela démontre qu’il porte dans sa prédisposition les aptitudes requises ; leurs mises en acte ne rencontre que de faibles résistances parce que, suivant l’âge de l’enfant, les digues psychiques qui entravent les excès sexuels : pudeur, dégoût et morale, ne sont pas encore établies ou sont seulement en cours d’édification. »[1]

Ceci s’affirme sur la base d’observations cliniques. Quelques pages plus loin, dans le troisième essai, Freud revient sur cette question et précise :

« Nous avons établi en outre, en nous appuyant sur l’expérience, que les influences externes de la séduction pouvaient provoquer des interruptions prématurées de la période de latence, voire sa suppression, et qu’à cette occasion la pulsion sexuelle de l’enfant se révélait en fait perverse polymorphe (…) »[2]

Nous voyons bien, d’une part, que le second passage corrige et précise le premier, et que d’autre part, le slogan ne peut se soutenir que d’une partie de la première citation.

En effet, l’on voit ici à l’œuvre ce que le slogan referme de ce que Freud ouvre : le slogan isole une phrase, une pensée, pour en refouler l’autre partie, et ainsi circule bien puisqu’il maintient un refoulement. Ferenczi, quelques trente ans plus tard, avait tenté de ré-ouvrir la question avec son texte sur « La confusion des langues », et l’on sait l’oubli dans lequel il fut tombé. Mais le titre même de l’article de Ferenczi offre un diagnostic au sujet de ce slogan : celui-ci œuvrerait pour maintenir une confusion des langues, c’est-à-dire que l’adulte répète quelque chose qu’il produit sur l’enfant et qu’il a lui-même vécu : l’impact du génital sur l’infantile.

Pour l’instant, on voit que dans la pensée de Freud, ce n’est pas l’enfant qui est « pervers polymorphe », mais la pulsion sexuelle. Mais pour que la pulsion impose sa et cette dimension au sujet, il serait donc requis deux conditions ;

1°) d’abord, une faiblesse de l’organisation du moi ; dans la suite du texte, Freud évoque, outre l’enfant, la femme inculte[3] et la prostituée. Par exemple :

« À cet égard l’enfant ne se comporte pas autrement que la femme moyenne inculte, chez qui subsiste la même prédisposition perverse polymorphe. Dans les conditions habituelles, celle-ci peut rester à peu près normale sexuellement, mais, sous la conduite d’un habile séducteur, elle prendra goût à toutes les perversions et en maintiendra l’usage dans son activité sexuelle. Dans son activité professionnelle, la prostituée met à profit la même prédisposition polymorphe et, par conséquent, infantile » ;

2°) et puis une action externe, celle d’un séducteur (Verführer) qui, selon l’habileté et l’influence de sa conduite (il est Führer, conducteur, meneur), amène aux conduites perverses : c’est-à-dire qu’il met à jour, ou exploite, les composantes perverses de la pulsion[4] en offrant des objets de satisfaction aux pulsions partielles, objets jusqu’ici ignoré de l’enfant.

Mettons en marge une remarque : Freud écrit cela dix ans après avoir renoncé à sa théorie de la séduction (par le père – alors considéré comme pervers – sur l’enfant, renoncement qui est lié à la découverte du fantasme. Il faudra alors nous demander de quelles séductions parle Freud, mais ce que l’on peut dire est que, en 1895, il croyait en une séduction sexuellement agie, ce qui n’est plus le cas en 1905).

Il est donc assez radicalement différent :

– de soutenir que l’enfant est « pervers polymorphe » (ce qui implique, justifie et autorise un certain type d’éducation ou de dressage de ce petit sauvage selon une pensée religieuse ou rousseauiste). Enfant ici considéré comme « nature » ou à libérer de l’emprise du diable, comme on veut, mais en tout cas dont on aurait à se méfier et se défendre, ou à « sauver » ;

– ou de dire que c’est la pulsion sexuelle qui est par essence polymorphiquement perverse et inéducable. C’est la pulsion et non le tout d’un sujet. Et c’est bien la visée de Freud, qui est ici très claire : c’est un trait universel et originel de tous les humains que d’être prédisposé (par les pulsions partielles, donc) à toutes les perversions – et pas seulement l’enfant.[5] Prédisposition qui sous-entend le rôle de l’extérieur. Et par ailleurs, cela souligne que l’enfant n’est pas que pulsions, selon l’état d’achèvement de son moi (les digues psychiques par exemple), et que tout n’est pas sexuel.

Alors, adhérer au slogan de « l’enfant pervers polymorphe », ce qui « pervertit » l’écrit de Freud et reprojette la perversion sur l’enfant, ne serait-il pas une façon de refouler notre propre composition sexuelle infantile ? D’en maintenir le refoulement ? En tout cas, cela permet d’évacuer la séduction de l’adulte. Ou de l’analyste, ainsi que Freud a pu l’indiquer dans ses « Considérations sur l’amour de transfert ».

2 – Un mot sur la traduction : Freud écrit en fait : « Polymorph pervers », c’est-à-dire polymorphiquement pervers. Ce qui n’a pas le même sens que pervers polymorphe. D’un côté, cela indique que c’est la pluralité des formes qui est perverse, de l’autre côté, ce qui est indiqué est l’existence d’un sujet pervers sous toutes les formes. Car il y a un écart, par exemple, entre être bêtement humain et être un humain bête

Ce renversement ou cette transformation de l’adverbe en adjectif[6] doit, là aussi, nous intriguer et nous faire nous demander ce que l’on y gagne en opérant tous ces glissements : de pulsion à enfant, de polymorphiquement à polymorphe…[7] Un refoulement en action, avec ses renforcements secondaires ?

De plus, le terme « pervers » est employé par Freud au sens qu’il avait à cette époque (1905), sens différent aujourd’hui, et, en tous cas, pas au sens clinique. Était alors pervers toute conduite sexuelle qui n’avait pas directement pour but la procréation, c’est-à-dire toute conduite sexuelle qui n’était pas sous le primat du génital (défini alors par ce but de la reproduction). Ainsi la sexualité infantile, qui n’est pas génitale, est logiquement perverse. Dès lors le fantasme est pervers, dans la mesure où, justement, il représente les pulsions sexuelles de la sexualité infantile.

Si l’on oublie cela, on ne peut que s’étonner comme Malcolm Macmillan[8] le fait et se demander : « Pourquoi le faux-souvenir est-il celui d’une expérience sexuelle perverse ? » Eh bien, parce que le faux souvenir se constitue d’un fantasme et que celui-ci, se référant à la sexualité infantile est donc  toujours « pervers » (au sens de 1905).

Nous entrevoyons ici quelque chose de connu : le poids des refoulement dans les traductions.

3 – Il est intéressant de faire le lien avec la situation psychanalytique qui s’offre, de par sa composition, à la répétition de la scène de séduction : un analyste « adulte » séducteur et un patient « enfant » (au sens de la sexualité infantile), sachant que l’un ou l’autre – ou les deux – peuvent être dans la compulsion de répétition et ainsi « libérer » la dimension polymorphiquement perverse de la pulsion sexuelle (ce que développe Freud dans « L’amour de transfert » : l’analyste peut mettre le feu à son patient, en tout cas, c’est lui qui convoque le diable).

« Tout se passerait alors comme si, après avoir à l’aide de certaines habiles conjurations, contraint un esprit à sortir des enfers, nous l’y laissions ensuite redescendre sans l’avoir interrogé. Nous aurions ainsi ramené à la conscience les pulsions refoulées pour, dans notre effroi, en provoquer à nouveau le refoulement. »[9]

Si j’admets le polymorphiquement pervers, cela vient entre moi et l’autre (adulte comme enfant) et nous mets tous les deux dans une situation commune, réclamant une co-pensée : l’analyste est touché et par fois se réfugier dans des systèmes de protection, par exemple en incarnant le primat génital et tenter de l’implanter contre la sexualité infantile (la sienne et celle du patient) pour en maintenir le refoulement.

Mais c’est aussi ne plus entendre les angoisses de l’enfant face à ses pulsions partielles (voir Winnicott : capacité d’être seul et l’orgasme du moi, etc.)

Deux mécanismes majeurs selon Laplanche :

Implantation : les signifiants apportés par un adulte sont fixés comme en surface dans le derme psychophysiologique d’un sujet chez qui une instance inconsciente n’est pas encore différenciée. Sur ces signifiants reçus passivement opèrent les premières tentatives actives de traduction/refoulement dont les restes sont le refoulé originaire, l’objet source. Ils sont en relation à la surface du corps (cf Leclaire, l’inscription de la lettre). Donc du côté de la présence de l’autre en soi = passivité par opposition à la pulsion qui expulse = activité.

Intromission : c’est une variante violente (le masculin de Winnicott ?) qui s’oppose à la reprise traductive-refoulante et met à l’intérieur un élément rebelle à toute métabole (crypte?). En relation majeure avec l’oralité et l’analité. Effraction et trauma ?

Intérêt de comparer Laplanche[10] et Winnicott. Ce dernier réintroduit le pulsionnel (paradoxal vu l’habitus des critiques françaises…)

4 – Mais l’on peut aussi penser au cas de figure suivant : le lecteur séducteur par rapport au texte – enfant de Freud –, lui faisant dire et faire un polymorphisme pervers, par projection entre autre, soit pour y trouver une autorisation, soit y trouver de quoi justifier son opposition. La situation inverse est tout aussi possible : le texte de Freud mis en position d’adulte séducteur pour « libérer la perversion sexuelle en moi, lecteur « enfant » » (voir les accusations de « pansexualisme » de Freud, accusation qui est un renforcement du refoulement). Bien sûr, tout cela ne fait que répéter un fragment de mon histoire selon mes « préférences pulsionnelles », abritée ou masquée derrière un Freud dixit

5 – Comment expliquer la présence de traits pervers (liés aux pulsions partielles) dans les fantasmes ? D’où viennent-ils ? Deux grandes voies explicatives se dessinent, et deux théories s’affrontent :

– pour les uns, ils seraient implantés, c’est-à-dire d’origine externe ; c’est par exemple la théorie de la séduction par l’adulte (les pères suborneurs) et donc à l’effet de la confusion des langues ; , les éléments pervers seraient tenus pour directement implantés par l’adulte (et donc témoins de l’agression et/ou d’un message énigmatique), que cette implantation soit séductrice – et donc désirée – ou bien qu’elle soit le résultat des observations de l’enfant, de ses identifications (notamment à la fantasmatique de ses parents)

– pour d’autres, ils seraient phylogénétiquement déjà présents, ou relevant d’une transmission culturelle, c’est-à-dire une origine interne.

6- Si l’on résume les positions face à cette question, l’on trouve ceci :

– les fantasmes sont en grande majorité pervers dans la mesure où ils relèvent pour l’essentiel de la sexualité infantile ;

– soit « pervers » n’est qu’un jugement moral ;

– soit, c’est une introduction après-coup dans le fantasme, une réélaboration, un retro-fantasier (Jung par exemple) ;

– soit, l’enfant est « pervers polymorphe » et il y a un dépôt phylogénétique des fantasmes dans la psyché (Melanie Klein par exemple) ;

– soit l’enfant est un sauvage ou un « primitif » qui est à civiliser (d’où les mécanismes du refoulement ou de la répression), et l’on retrouve là les discours religieux ou philosophiques (comme celui de J.-J. Rousseau) ;

– soit, c’est la sexualité infantile qui est perverse car elle dépend des pulsions partielles jusqu’au moment où le génital va primer et tenter de rassembler, contenir, ces pulsions partielles ;

Etc.

Tout ceci n’exclut absolument pas l’influence de l’autre :

– soit en ce qu’il implante quelque chose chez l’enfant ;

– soit en ce qu’il offre un objet (partiel) à la pulsion sexuelle (partielle).

Car la question est complexe : par exemple, le sein ne peut-il pas parfois être vécu comme une séduction (promesse de plaisir, auto-érotisme, etc.), auquel s’ajoute le transfert ou la projection du plaisir à donner le sein et celui ressenti par la mère (parfois orgastique) ?



[1] Freud Sigmund, Trois essais sur la théorie sexuelle (1905), Folio-Gallimard 1987, p. 118 (nos soulignements).

[2] Ibid., p. 184 (nos soulignements).

[3] Relevons le lien, pour l’instant entre inculture et faiblesse des digues psychiques (du moi), inculture qui peut être compensée par un ordre moral, religieux ou social (c’est-à-dire surmoïques, exerçant une répression de la fonction individuelle de jugement en lui substituant un jugement tout fait, collectif) élaboration externe et collective qui vient en lieu et place d’une élaboration interne et individuelle. Cette inculture, nous la tiendrons pour acquise, suite au refoulement de la curiosité infantile, refoulement qui, entraînant un interdit de penser (Denkverbot), met le sujet en soumission à un « maître de la vérité » ou un « Livre », sources supposées d’éclaircissement (Aufklärung) sur la sexualité.

[4] Ce qui réinterroge la question de la pédophilie ou de l’inceste agi, de façon fort « délicate ». Mais aussi la situation même dans la cure psychanalytique !

[5] Trois essais…, op. cit.., p. 119.

[6] Cette transformation de l’adverbe (indiquant une action) en adjectif (indiquant un état) serait-elle un effet ou la marque du refoulement ?

[7] N’oublions pas que la névrose est le négatif de la perversion au sens où les fantasmes sont exactement les mêmes mais conscients chez le pervers et inconscients chez le névrosé (et attribués, projetés sur un autre dans la psychose). Le terme de perversion, apparu en 1444, signifiait « mise à l’envers » ou « renversement » (voir l’inversion sexuelle). La notion de « perversion sexuelle » est due à Charcot et Magnan, en 1880, puis développée par Ellis et Krafft-Ebbing.

A ce sujet, citons Lucien Israël, Le désir à l’œil, Séminaire 1975-1976, Arcanes, Paris, 1994, p 176) : « Freud a, en effet, déclaré un jour que la névrose était le négatif de la perversion. Du coup, chacun a entendu que la perversion était le négatif de la névrose. Ça part d’une logique curieuse de croire que le négatif et le positif, ça s’inverse. […] Comme si le positif et le négatif d’une photo étaient deux productions isolées. Comme si l’une n’était pas nécessaire à la construction de l’autre et c’est là qu’on peut pousser l’analogie. […] En fait, les deux structures dépendent l’une de l’autre. Lorsque Freud parlait de négatif, il désignait, bien sûr, les moments d’inhibition de la névrose qui faisait que, chez le névrosé pur sang, seul le fantasme était pervers alors que chez le pervers impur – parce qu’il n’y a pas de pervers pur sang – le fantasme était substitué par le scénario. Tout fantasme est pervers. Il n’est pas nécessaire que je vous le rappelle. Autrement dit, il n’y a pas de fantasme dans lequel ne se joue la pure et simple copulation par les voies naturelles dans un but reproducteur. Il s’agit toujours d’autre chose ».

[8] Malcolm Macmillan, Une analyse de Freud, Les empêcheurs de tourner en rond, 1992, p. 142.

[9]  « Observations sur l’amour de transfert » in La technique psychanalytique, P.U.F. 1953.

[10] cf J. Laplanche, « Intromission, implantation », in La révolution copernicienne PUF.

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5 réponses à « Mais qui a dit que l’enfant est un pervers polymorphe ? » (Polymorph pervers) (Joël Bernat)

  1. Ben Ghanem Kaouthar dit :

    merci pour cet article qui prend de la distance par rapport de ce qui pouvait sembler évident !

  2. Hénot dit :

    Bonjour,

    Que l’on soit bêtement humain ou un humain bête, on reste humain?
    Donc que l’enfant soit polymorphément pervers ou pervers polymorphe, il reste pervers.
    La question la plus importante est celle de la généralisation de la perversité à tous les enfants.
    Vous dites que pervers s’entend comme tout ce qui n’est pas sexualité génitale.
    Je pensais que la perversité résidait dans le complexe d’Oedipe. Je pensais que ce qui était pervers était l’inceste et le parricide.
    Ce que j’essaye de comprendre, c’est l’intérêt sur le plan clinique de partir de ce postulat d’une humanité qui dès l’enfance se construit sur la perversité. Est-ce que l’on a exemple de cas cliniques documentés dans lesquels ces postulats sont mis à profit.
    Par ailleurs est-ce qu’il y a un moment dans un texte de Freud où l’on observe ce glissement de sens entre la « séduction » de 1895 qui est synonyme d’abus sexuel, de celle de 1905 qui aurait un sens différent ?

    Je serais vraiment très heureux d’avoir des réponses à mes questions, où de savoir où les trouver.
    Merci d’avance

    • Joel Bernat dit :

      Bonjour,
      Peut-être que je me suis mal expliqué, mais ce que dit Freud est ceci : ce n’est pas l’enfant qui est pervers, c’est la pulsion, ce qui change tout. A partir de là, il ne s’agit plus de « civiliser » un petit enfant pensé comme « sauvage » et pervers pour sauver son âme selon les principes éducatifs qui ont encore cours mais bien de l’aider et de l’équiper pour élaborer sa vie pulsionnelle et ne plus en être le pantin : c’est un projet idéal.
      Lisez alors, par exemple, « la morale sexuelle civilisée » de Freud, texte de 1908.
      Merci de votre commentaire

  3. Jessica dit :

    Bonjour, je trouve cet article très intéressant, et du coup je m’énerve un peu « moins » concernant cette fameuse  » perversion polymorphe  » !!
    Je ne suis pas du tout étudiante en psychanalyse ou quoique ce soit, mais j’essaie toujours de comprendre et d’apprendre.
    Du coup, même si je préfère de loin l’expression  » polymorphiquement pervers  » à « pervers polymorphe « , comment être que « Polymorph pervers » veut bien dire ça ?
    Je ne parle pas allemand non plus, mais je ne parviens pas à être sûre de la traduction !Merci pour ton retour et merci pour l’article !

    • Joel Bernat dit :

      Bonjour Jessica,
      j’ai pris le temps de revérifier cette traduction auprès de germanistes et d’auteurs allemands : Freud écrit « polymorph pervers », ce qui indique que « polymorph » est en place d’adjectif et que la traduction en adverbe (polymorphiquement » est ce qui rendrait le mieux le sens. Le texte de Freud va d’ailleurs en ce sens.
      Ensuite, il y peut y avoir tout un débat sur cette affaire !
      merci pour le commentaire !
      JB

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