Pierre Fédida : « Psychose et parenté » part II

Paru in Critique, 10/1968, puis in Le concept de la violence, 10/18, 1977).

  1. La Notion de « double bind »

Elle relève, dans les travaux du groupe de Bateson, d’une théorie de la communication relative aux origines et à la nature de la schizophrénie[1]. Soit donc une théorie qui interprète l’étiologie de la schizophrénie dans les termes d’une problématique de la communication parentale et de la relation informationnelle à l’enfant. Une situation de doublée bind peut, dans ses articulations logiques, se synthétiser ainsi :

« 1) Deux ou plusieurs personnes…

2) Répétition de l’expérience…

3) Une injonction négative primaire…

4) Une injonction négative secondaire entrant en conflit avec la première à un niveau d’abstraction plus élevé et, ainsi que la première, renforcée par des punitions ou des signaux…

5) Une injonction négative tertiaire privant la victime de toute échappatoire… »[2].

Bateson et ses collaborateurs donnent un exemple de double bind mettant en rapport un schizophrène et sa mère : celle-ci place son fils dans une telle situation que toute marque d’affection de la part de ce dernier appelle une certaine réaction hostile et revient sur son premier mouvement : la mère s’étonne qu’il ne lui montre qu’indifférence[3]. Le patient se trouve donc prisonnier d’un dilemme que l’on peut, à la suite de Bateson, exprimer ainsi :

« agir faussement dans le contexte primaire ou agir correctement et droitement pour de fausses raisons ou par de faux moyens. »

La notion d’incongruence pouvant se traduire empiriquement dans un jeu d’incongruités (incongruity) au niveau du langage (décalage et contradiction entre le contenu du message et la tonalité émotionnelle de la voix ou de l’expression) et des gestes familiers[4], se réfère, en fait, à des catégories ou types logiques de paradoxes que Bateson emprunte à la théorie de Russell : soit, notamment, la proposition selon laquelle

« une classe ne peut pas être un membre d’elle-même ».

Dans une direction voisine, Haley[5] définit la famille comme un système social auto-correctif dans lequel le comportement est dirigé, réglé et structuré par des processus internes au moyen desquels les membres de la famille se fixent les uns les autres des limites à leur comportement. Pour Haley, il existe des réponses compensatrices et rectificatrices lorsque l’un des membres de la famille tend à déborder les limites d’une certaine norme de comportement et, d’autre part, ce qui détermine la normalité et l’économie d’ensemble – la régulation interne – des comportements, c’est l’aptitude de chacun à intervenir pour fixer ces limites.

« La famille du schizophrène voudrait apparaître non seulement comme ‘établissant et suivant un système de règles, ainsi que cela se passe dans toute autre famille, mais obéissant à un principe qui l’empêche de reconnaître de quelque façon l’aptitude de chacun à être principe de régulation. »

Chacun refuse donc d’admettre ce jeu d’interactions réciproques par lequel il est à la fois gouvernant et gouverné[6]. Toute communication enveloppant une structure de relation, il apparaît que, dans la famille du schizophrène, un décalage permanent d’un mode de relation à un autre, un glissement toujours possible d’une relation à sa propre dénégation, entraînent la diffraction de > tous les « messages » et la fragilité de toute communication.

Certains points de vue de Searles[7] et de Laing[8] pourraient utilement être comparés à l’orientation donnée par Bateson et Haley dans leurs travaux respectifs : ils tomberaient, d’ailleurs, sous la même critique que l’on peut adresser à ces derniers et que Mishler et Waxler ont clairement formulée Soit, en substance, le caractère trop abstrait et trop général des concepts mis en œuvre, l’attention exclusive prêtée à l’expression formelle des relations et aes conflits sans tenir compte de la nature spécifique de ces conflits, l’insuffisance des critères logiques auxquels ces théories prétendent se référer, etc. Ajoutons qu’en dépit de la technicité des concepts mis en œuvre pour dégager les structures déficientes de la communication parentale et le pouvoir pathogénique de certains modèles de relation, il reste peu certain que l’étiologie de la schizophrénie puisse se satisfaire et s’épuiser dans une systématique psychosociologique de la communication et des rapports humains Le rapport entre la parenté et la psychose, sorti des explications par le déterminisme héréditaire, ne peut ni ne doit rentrer dans quelque autre déterminisme Ce que l’on appelle la parenté déborde très largement le cadre psychologique et social de l’« image » parentale et des rôles parentaux.

  1. Les Notions de «Marital schism » et de «marital skew »

Bien que concernée par une critique du même ordre, la position de Lidz et de ses collaborateurs ouvre une compréhension plus dynamique et plus concrète des problèmes de la parenté[9] (36). Ce problème n’est plus seulement envisagé au plan horizontal des relations et inter actions d’un groupe, mais concerne une dimension généalogique qui s’exprime dans la dialectique historique des générations. De ce point de vue – et comme nous aurons l’occasion d’y revenir – le débat engagé dans la communication parent – enfants déborde très largement le cadre normatif des attitudes et des comportements éducatifs inhérents à ce qu’on appelle la «vie familiale». C’est pourquoi se trouve souligné du même coup l’échec des théories psychologiques à faire rentrer les conflits dans une conceptualité anhistorique (rôles, interactions, motivations, processus, etc.) qui fait l’économie d’une compréhension psychanalytique de leur véritable nature ainsi que de leur sens. Comment peut-on se passer de la référence à la castration ou à l’Œdipe si l’on veut correctement poser le problème de la psychose ?

Dans la conception de Lidz, on ne trouve certes pas une analyse développée et étoffée des structures d’organisation inconscientes de la psychose : les emprunts qu’il fait à Parsons limitent singulièrement la portée de ses investigations en les faisant retomber à un niveau sommaire de descriptions «dynamiques ». Il lui revient cependant le mérite d’interroger la constitution du couple humain, de désigner certaines formes d’équilibre qu’il instaure et de reconnaître les modalités formelles de la communication intersubjective et de ses échecs dans l’économie affective du couple et de la famille tout entière. Il ressort de ces différentes questions qu’un certain « retard » sépare la constitution du couple (surtout, par les significations personnelles qui s’y trouvent engagées par chacun des partenaires), le sens de son image interne et ce que l’on pourrait appeler une vocation à assumer des « rôles parentaux ». Ce retard est d’ailleurs l’expression de décalages multiples manifestés aux niveaux de l’âge, du sexe, du rapport à l’enfant du sexe opposé, etc. On ne s’étonnera pas, dans ces conditions, que Lidz accorde une attention particulière au problème d’une pathogénie différentielle du garçon et de la fille schizophrènes de même qu’aux manifestations de l’inceste et du meurtre dans la symptomatologie de la famille du patient ainsi que chez le patient lui-même. ,

Parmi les schizophrènes dont l’origine généalogique est étudiée par Lidz et ses collaborateurs, deux classes étiologiques semblent se dégager: ces deux classes correspondent à deux types déviants différents de la relation conjugale et familiale. L’un de ces types apparaît associé à la schizophrénie des filles et l’autre à celle des garçons.

Le premier modèle – celui auquel se rattachent les filles – est désigné comme marital schis’m : On y décèle

« un état de déséquilibre chronique et de discorde ainsi que des menaces répétées de séparation… La communication consiste principalement en marques de coercition, de provocation et de défiance ou en tentatives pour masquer ces provocations afin d’éviter des luttes… La règle en est le soupçon mutuel au niveau des motivations… »[10].

Le second modèle, dégagé par l’étude des familles de schizophrènes de sexe masculin, est caractérisé par l’obliquité (skew) : les couples y réalisent

« un état d’équilibre relatif dans lequel le mariage et sa continuation ne se trouvent pas constamment menacés »…

Cependant

« … la vie familiale est faussée et déviée (distorted) par une relation oblique dans le couple… »

Il y a domination d’un modèle psychopathologique chez l’un des partenaires du couplé. Lidz en conclut à l’échec, dans les deux cas, d’une véritable relation basée sur une authentique « réciprocité de rôles ».

« La réciprocité dans les rôles, écrit- il, requiert une compréhension commune et une acceptation mutuelle des rôles, des buts et des motivations de chacun ainsi que le partage raisonnable des orientations culturelles… »[11].

Le manque de réciprocité dans les rôles entraîne donc une distorsion dans la façon d’endosser les rôles au niveau des comportements et un décalage dans le rapport entre les sujets de groupes d’âge et de sexe différents. A ce propos, Mishler et Waxler notent que

« les distinctions entre les générations ne sont pas observées, la coalition parentale normale n’est pas maintenue et les enfants se trouvent impliqués dans les conflits parentaux tandis que chacun des parents revendique le soutien et l’appui de l’enfant »[12].

L’équilibre des relations à l’intérieur de la famille, tel que par ailleurs Spiegel l’a décrit[13], concerne cette aptitude à l’intégration et à l’appropriation des rôles au niveau des comportements, mais à condition qu’y soit référé l’usage implicite d’un modèle de normativité et de normalité assumé par la famille dans son ensemble.

La menace permanente de destruction de cet équilibre renvoie donc à l’existence d’une dénonciation et d’une contestation à l’intérieur du rapport du sujet à ses rôles pris par les autres dans le champ de la famille. Cette mise en échec interne du jeu de réciprocité dans les rôles confirme l’intérêt accordé par Lidz au phénomène de « brouillage » (blurring) dans les rapports intersexués parents-enfants et dans les différences liées aux âges et aux générations. Une préoccupation latente mêlée d’anxiété diffuse s’observe dans les familles de schizophrènes: elle concerne les sentiments incestueux et – pourrait-on dire – une angoisse permanente de transgresser les limites régulières du comportement.

« Dans nos recherches, nous avons remarqué le moment central des impulsions incestueuses » (intervenant chez le schizophrène) « et l’étude des familles de schizophrènes a révélé que ces impulsions n’étaient pas simplement des symptômes régressifs du patient> mais que l’un des deux parents ou parfois tous les deux étaient impliqués dans un lien incestueux au patient… »

Cette réciprocité dans les impulsions et les penchants de nature incestueuse est génératrice d’angoisse qui compromet encore là possibilité d’assumer régulièrement les rôles intrafamiliaux[14]. Aux yeux de Lidz, il apparaît, dans ces conditions, que l’enfant ne peut faire qu’un apprentissage difficile de la relation humaine, du langage, de la raison et de la réalité : parmi les conséquences directes d’une condition ainsi décrite, il faut surtout noter le retranchement de la réalité, l’irrationalité des conduites, les distorsions de la pensée.

Dans une perspective voisine, impliquant donc à la fois une conceptualité psychanalytique compréhensive et une conceptualité psychosociologique empirique et descriptive, on peut citer les travaux de Bowen et Brodey[15] insistant sur les notions de « divorce émotionnel » dans le couple parental, d’overadequate mother associée à celle de père « périphérique » ; mais tandis que Lidz s’attache à dégager le contenu des relations faussées, Bowen et Brodey caractérisent plutôt les modalités formelles des structures de ces relations et des rôles que celles-ci appellent (notions de rigidité, d’extrémité, de stéréotypie, etc.). De même, Ferreira, dans son étude sur les « mythes familiaux »[16] rejoint certaines analyses de Lidz lorsqu’il écrit que

« dans le mythe familial, chaque membre de la famille a un rôle à jouer et les règles des relations sont impliquées dans ces rôles ».

Il en résulte une certaine sensibilité intrafamiliale au développement de la maladie de l’un de ses membres : le sujet schizophrène est assigné à un certain rôle qui appelle de la part des autres des attitudes de contre-rôles. Ainsi le mythe familial a-t-il une «valeur opérative » dont l’importance psychothérapeutique ne doit pas être négligée. C’est encore aux travaux de Lidz que se rattache l’étude faite par Alanen, Rekola, Anneli Stewen, Takala et Tuovinen sur les Facteurs influençant le déclenchement de la schizophrénie[17] : on y retrouve, de façon plus approfondie, la référence aux notions de marital schism et de marital skew qui sont, par ailleurs renforcées par l’analyse des origines de la personnalité parentale. L’

« enfant futur-schizophrène est l’objet par excellence de toutes les projections parentales sur la base du rapport frustration-agressivité non résolu par les parents. »

En dépit de quelques variantes d’interprétation, c’est à une certaine conception unitaire des origines de la schizophrénie que se rattachent de très nombreux travaux faisant du couple parental le foyer pathogène spécifique. Les choix qui ont présidé à la constitution du couple se rapportent eux-mêmes à des problématiques individuelles qui approfondissent l’analyse dans un sens véritablement historique et généalogique. C’est cette dimension que négligent, pour la plupart, les travaux que nous avons cités. La « production » de la psychose peut-elle se satisfaire du schématisme d’un modèle théorique unificateur ? Et, à concevoir le problème de la parenté dans les termes d’une physique psychosociale (équilibre, relations dynamiques, interactions, actions réciproques, etc.), ne risque-t-on pas de fausser profondément les concepts psychanalytiques sur lesquels on prétend s’appuyer ? C’est encore l’erreur que manifestent; les travaux de l’équipe de Wynne.

  1. Les notions de pseudo-mutuality et de pseudo hostïlity

L’accent est mis par Wynne sur les aspects formels de la relation intrafamiliale, sur la structure et l’économie des manifestations comportementales de la famille dans son ensemble plutôt que sur des relations singulières sous forme de dyade ou de triade. Le souci de conceptualisation le conduit ainsi que les chercheurs du « National Institue of Mental Health » à concevoir la famille comme un système et le développement de la schizophrénie comme la résultante nécessaire d’un certain mode d’organisation dynamique de la constellation familiale : les signes par lesquels se manifeste la schizophrénie, compte tenu de l’âge du sujet, du moment auquel il tombe malade et de la position qu’il occupe à l’intérieur de la famille, renvoient ainsi à une sémiologie structurale du système familial. Il est alors clair que les recherches développées dans ce sens utiliseront largement l’arsenal conceptuel et technique de la psychologie théorique et appliquée et, s’inspirant largement de la Gestaltpsychologie, traiteront des problèmes de l’intelligence, de l’attention, de la perception et du langage, selon certaines lois de configuration organique. La notion de transactional thought discorders appliquée à la communication dans la famille des schizophrènes souligne les processus de fragmentation, brouillage, intégration restreinte et disjonction qui conduisent à rompre ou à endommager « le développement d’une capacité à focaliser son attention et à penser de façon séquentielle et adaptative »[18]. Ces processus s’organisent et fonctionnent comme autant de modes de résolution déficitaire des tensions, des menaces, de l’angoisse et des conflits qui règnent à l’intérieur de la famille ainsi que dans ses rapports à la réalité.

Entrant comme seconde caractéristique dans la sémiologie de la famille du schizophrène, la sensibilité à la distance et au rapprochement, à l’ouverture et à la fermeture subit ici des fluctuations: le rapport aux autres ainsi qu’aux idées et aux choses est altéré dans sa « distance focale » et cette transformation se traduit par une impropriété et une inadéquation des échanges verbaux et gestuels. Dans une perspective identique, Stierlin a insisté sur ces déterminations pré-relationnelles et existentielles du contact dans la psychothérapie du schizophrène[19].

L’influence sur l’enfant de l’organisation émotionnelle d’ensemble de la famille, la façon qu’ont les membres de la famille de réussir ou d’échouer dans la réalisation d’une certaine cohérence affective et de mettre en place les structures de défense de leur propre économie se conceptualisent sous les modèles de pseudo-mutuality et de pseudo-hostility. Il y va, pour la famille tout entière, d’une interprétation et d’une tentative de résolution de l’anxiété et des tensions qui y régnent. Wynne écrit, à ce propos :

« Les familles dans lesquelles un descendant devient schizophrène tard dans son adolescence ou au début de sa maturité se sont généralement senties gravement menacées, à la fois individuellement et collectivement, par certaines expériences humaines… présentant un impact destructif – telles la séparation, la solitude, le désir sexuel, la colère, la tendresse. Pseudo-mutualité et pseudo-hostilité sont des façons de se sentir en relation (relatedness) qui réalisent ce que les défenses et ce que d’autres fonctions de l’ego n’ont jamais réussi à faire pour une ou plusieurs des personnes impliquées : elles protègent contre l’intervention ou la découverte d’une conscience et d’une reconnaissance de soi »[20].

La pseudo-mutualité est donc une expression de façade (paix et harmonie, absence de problème) qui traduit les efforts réciproques des membres de la famille pour

« faire face aux sentiments de vide, d’incohérence et d’absurdité… et pour les masquer ».

« De tels sentiments aussi bien que la crainte de la séparation, de l’hostilité, le fait de se détourner de désirs de meurtre, tout cela devient vaguement et confusément perçu comme résultat d’une dénégation pseudo-mutuelle de la réalité ou du caractère identifiable de ces sentiments. La pseudo-hostilité et les croyances paranoïdes qui y sont rattachées, inversement, impliquent une couche extérieure dé préoccupations, de lutte et de haine perpétuelle qui aident à protéger contre les anxiétés et les humiliations attendues de la tendresse et de l’intimité, mais aussi, de façon plus sous-jacente, maintient un contact avec les personnes haïes et évitent une destruction totale de la relation »[21].

En dépit des différences superficielles de contenu, les notions de pseudo-mutuality et de pseudo-hostility sont, quant à leurs structures et à leur valeur dynamique, très semblables. Leur rôle est avant tout de contenir ou de cacher des sentiments désagréables, des désirs effrayants, des penchants menaçants. Comme Searles l’a suggéré, ce qui peut porter le sujet à s’impliquer dans de telles structures et à s’y maintenir peut être très positif et favorable du point de vue de l’adaptativité sociale ; il n’en va pas de même pour le développement du moi qui, lorsqu’il perd l’appui de cette structure familiale, est livré sans défense aux conflits de la vie avec les autres.

Nous voyons donc que les analyses de Wynne ne manquent pas d’ouvrir de nouvelles perspectives sur le dépistage des schizophrènes et surtout sur la relation thérapeutique avec les familles. Mais surtout, leur mérite réside dans l’élaboration de notions qui maintiennent une vision dialectique sur le développement du moi et sur l’élaboration de ses mécanismes de défense. En tant que recherche empirique, l’étude de Wynne évite de fixer des modèles de perception et de compréhension trop rigides et maintient ainsi une large liberté de réinterprétation des données propres à chaque famille observée. Mais quel que soit le principe d’intelligibilité utilisé pour comprendre ce qui se passe dans la famille du sujet schizophrène, on s’aperçoit que les parents ne se trouvent impliqués dans la schizophrénie de leur enfant qu’au niveau d’un certain type ou modèle de personnalité qu’ils représentent et qui détermine une organisation spécifique et différentielle de la vie familiale dans ses aspects psychosociologiques.

C’est là, sans doute, la limite de toutes ces théories.[22]

[1] G. Bateson, D. Jackson, J. Haley and J. Weakland, Toward a Theory of Schizophrenia, dans « Behavioral Science », 1, 1956.

[2] G. Bateson and coll.. art. cité, p. 253-254.

[3] G. Bateson and coll. art. cité, et G. Bateson. Cultural problems posed by a study schizophrénie process, dans Schizophrenia : An integrated Approach (A. Auerback, édit. American Psychiatrie Association symposium, New York, 1958 ; Ronald Press. 1959. Sur cette question du double bind, on peut encore consulter P. Watzlawick, A Review of the double-bind theory, «Family Process», 1965, p. 132-153.)

[4] Il conviendrait ici de reprendre une analyse de l’humour et de ses expressions dans la schizophrénie (cf. le calembour par exemple). Cette analyse mériterait alors un examen, du point de vue de la logique, des structures syntaxiques et grammaticales des propositions qui interviennent dans l’humour et dans le mot d’esprit. Cf. aussi Freud le Mot d’esprit et l’inconscient, ainsi que les commentaires de Lacan se rapportant à ce texte.

[5] J. Haley, Strategies of Psychotherapy (Grune and Statton, édit New York, 1963), p. 155 et 160 ; cf. aussi ,du même auteur, son article sur The family of the schizophrénie. A model system, « Journal of Nervous and Mental Disease », p. 372.

[6] J. Haley, art. cité, p. 372.

[7] H. Searles, The effor to drive the other person crazy. An élément in the etiology and psychotherapy of Schizophrenia, dans « British Journal of Medical Psychology », 32, part. I (1959), 1 -18.

[8] R.D. Laing, The Self and Others. Furter studies in sanity and Madness (Tavistok Publications, Londres, 1961). Cet ouvrage, que nous ne pouvons ici présenter dans le détail, contient d’excellents chapitres centrés sur les structures fantasmatiques et le système d’inter-relations familiales ainsi que sur la mort, etc. Sous une organisation conceptuelle élaborée, c’est le fonctionnement infra-structural des fantasmes présents au discours familial, qui se trouve remis en question dans le diagnostic lui-même.

[9] Les travaux de Lidz et de ses collaborateurs sont tels qu’ils sont rapportés dans l’article de Mishler et Waxler (cité ci-dessus), les suivants : The Family and human adaptation (Intern. Univ. Press, New York, 1963); T. Lidz, Alice Cor- nelison, S. Fleck and Dorothy Terry, The infrafamüicd Environment of schizoprenic patients : 11. Marital Schism and Marital Skew, «The American Journal of Psychiatry», 114 (1957); T. Lidz, S. Flecq, Yrjô Alanen and Alice Comelison, Schizophrénie Patients and their Siblings, dans « Psychiatry », 26 (1963).

[10] T. Lidz, A. Comelison, S. Fleck and D. Terry, art cité, p. 244.

[11] Ibid., p. 243.

[12] Mishler and Waxler, art cité, p. 385.

[13] J. Spiegel, The resolution of rôle conflict within the Family, dans «Psychiatry», 20 (1957), 1-16.

[14] T. Lidz, The Family and human adaptation, p. 72.

[15] M. Bowen, Family Relationships in schizophrenia, dans Schizophrenia. An integrated approach (« American Psychiatrie Association Symposium», A. Auerback, édit. Ronald Press, New York, 1959) ; Bowen, A family concept of schizophrenia, dans The etiology of schizophrenia (D. Jackson, édit. Basic Brooks, New York, 1960, p. 346-372) ; M. Bowen, R. Dysinger and Betty Basamania, Rôle of the Father in Families with schizophrénie patient dans «The American Journal of Psychiatry», 115 (1959), 1017-1020; W. Brodey, Some Family operations and Schizophrenia, dans « Archive of General Psychiatry », I. (1959), 379-402.

[16] A.J. Ferreira, Family Myths : The Covert Rules of the Relationship, dans « Confina Psychiatrica », 8 (1965, 15-20).

[17] Y.O. Alanen, J.K. Rekola, Anneli Stewen, K. Takala, M. Tuovinen, On factors influencing the onset of schizophrenia in the light of a family study, dans « Contina Psychiatrica », 8, (1965), 1-8.

[18] L. Wynne and Margaret Singer, Thinking Disorders and Family Transactions (« American Psychiatrie Association », mai, 1964) ; Margaret Singer and L. Wynne, Thought disorders and the family Relations of Schizophrénies. 111, Methodology using projective techniques (Revised Draft, april 1964). Les citations et références qui suivent sont extraites par nous du texte dactylographié dont nous devons la communication à l’obligeance des auteurs.

[19] Cf. les travaux de Buytendijk, de Rumke, de H. Stierlin (Closeness and distance), de même que, dans d’autres perspectives, les recherches de Matussek et plus anciennement Fromm- Reichmann, Sullivan, etc.

[20] Singer and Wynne, art. cité, p. 33 et sq.

[21] Ibid.

[22] Ce texte fait partie d’un travail à paraître sur la généalogie.

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