« Interview d’Alice Jahier, première analysante de Marie Bonaparte »

Entretien avec Michel Collée et Nicole Humbrecht, 1985, paru dans la remarquable et regrettée revue Frénésie. Histoire Psychiatrie Psychanalyse, n°1 Destin de femmes et foi, Printemps, 1986, pp. 117-124.

FRÉNÉSIE – Vous avez accepté de nous recevoir pour porter témoignage de l’époque que fut l’entre-deux guerres, qui vit s’instaurer en France, et plus précisément à Paris, la pratique psychanalytique. Mais cette époque fut pour vous toute remplie par Marie Bonaparte (M. B.) (1), dont vous fûtes l’analysante, peut-être même la première comme on a pu le lire ailleurs ?

A. JAHIER – Il est exact que j’ai été la première analysante de M. B, mais je n’étais pas sa première analyse. Ce fut mon mari Valéry Jahier qui fut son premier analysant, sa première analyse. C’est lui d’ailleurs qui m’amena à la rencontrer.

F. – M. B. fut donc votre premier contact avec la psychanalyse ?

A. J. – Non pas vraiment. Mon mari était en analyse avec elle depuis 1928, et des problèmes personnels m’amenèrent à envisager pour moi-même le début d’une analyse. Les noms d’analystes pratiquants étaient alors peu connus. Je demandai donc à mon mari de prendre conseil auprès de M. B. Je ne sais s’il le fit vraiment. Toujours est-il qu’il revint quelque temps après avec le nom de Rudolph Loewenstein. (2)

F. – Qu’est-ce qui vous fit vous orienter vers la psychanalyse comme réponse à vos difficultés, alors qu’à l’époque cette pratique semble avoir été tout à fait confidentielle ?

A. J. – Mon mari, qui était rédacteur de ce que l’on appelait, je crois, l’Institut de Coopération Intellectuelle avant-guerre, et devint l’U.N.E.S.C.O., recevait beaucoup de services de presse. Parmi ceux-ci, je remarquai un ouvrage italien d’un auteur alors inconnu, Italo Svevo (3) intitulé « La coscienza di Zeno ». Ayant peu pratiqué cette langue, je me forçai cependant à le lire et découvris un auteur de grand talent. La lecture de cet ouvrage me fit comprendre que seule la psychanalyse pourrait être une aide efficace pour résoudre les problèmes à l’intérieur desquels je me débattais.

De plus, Italo Svevo et sa femme vinrent à Paris, je crois en 1927, peu de temps avant sa mort qui survint dans un accident d’automobile en 1928. Nous avons déjeuné alors ensemble, et je découvris un homme étonnant, remarquable, extraordinaire.

F. – Donc après la lecture d’Italo Svevo, vous avez décidé de voir du côté de la psychanalyse, puis, sur conseil, du côté de Rudolph Loewenstein. Qu’en a-t-il été de cette période ?

A. J. – J’ai fait deux ans d’analyse avec R. Loewenstein, mais ça n’a servi à rien. Il disait ne rien comprendre à une femme comme moi, et moi je ne comprenais rien à un homme comme lui. Vous savez, à l’époque, on ne parlait des choses intimes à personne, et pour moi, raconter ma vie et mes problèmes à un inconnu qui ne m’était pas particulièrement sympathique, m’était très difficile. Déjà mon mari allait depuis pas mal de temps, régulièrement raconter à M. B. notre vie quotidienne et intime, et je le supportais très mal. Devoir raconter à mon tour était très éprouvant. D’autant plus qu’il n’existait entre R. Loewenstein et moi aucun transfert positif. Nous n’avions aucun point commun. Il ne s’intéressait absolument pas à l’écriture. Je me rappelle très bien d’une séance. J’essayais de dire que la manière dont on dit qu’une porte s’ouvre ou se ferme est très important… Pour moi c’était important et cela ne l’intéressait pas du tout. Il ne s’intéressait vraiment à rien de ce qui m’intéressait. Je ne dis pas que ce n’était pas un bon psychanalyste pour beaucoup de gens, mais avec moi, ça ne marchait pas du tout. Je pense qu’une analyse ne peut être réussie qu’avec la mise en place d’un transfert positif. Rien n’est possible avec un transfert négatif. Et c’était mon cas. En fait, je ne l’intéressais pas du tout. Je pense que c’est moi qui lui ai proposé de finir.

F. – Comment êtes-vous arrivée sur le divan de M. B. ?

A. J. – Il est alors arrivé quelque chose qui ne se passe jamais en analyse. Mon mari a tenu absolument à ce que je fasse la connaissance de M. B. et je suis allée la voir. Elle m’a regardé la première fois comme on regarde un petit chat. Mon mari lui avait sans doute beaucoup parlé de moi. Je ne sais comment, mais on a sympathisé. Elle m’a alors prise en analyse et mon mari est allé chez R. Loewenstein, chez qui il a fait quelques séances et c’est tout. Récemment, une jeune psychanalyste d’enfants est venue me voir et comme nous évoquions ce problème du transfert, elle m’a affirmé que la psychologie (?) du médecin n’était pour aucune part dans le transfert. Je trouve cela fondamentalement faux. J’ai eu un transfert tout à fait positif pour M. B., et la conversation venait. On ne peut parler à quelqu’un quand on n’est pas inspiré. Et avec elle, ça a très bien marché.

F. – Qu’est-ce qui peut inspirer chez l’analyste ?

A. J. – Il ne parle pas et on ne le voit pas. Mais c’est la personne qu’on voit tout de même quand on arrive… Et puis je dois dire que M.B. me gardait à dîner quelquefois même parfois me… Je ne sais pas, il y avait entre nous une sympathie qu’il n’y a pas toujours.

F. – Ceci n’est pas très orthodoxe ?

A. J. – Non, ce n’est pas très orthodoxe, mais nous étions liées d’amitié. Nous nous intéressions à certaines choses comme l’écriture et comme moi je parle facilement, ce qui n’est pas le cas de tout le monde, le lien était très étroit. J’avais énormément d’affection pour elle et elle le savait.

F. – Savez-vous si M. B avait parlé à Freud de cette double appartenance amie/patiente ?

A. J. – Ça, je ne sais pas du tout. Je ne lui ai jamais demandé.

F. – Votre analyse n’a-t-elle pas été compliquée par cette ambigüité ?

A. J. – Non, absolument pas. Nous nous entendions très bien, car nous avions en commun un amour de la vérité que nous placions au-dessus de tout. J’aime la vérité, qu’on me dise la vérité, qu’on ne me raconte pas d’histoires.

F. – Faire une psychanalyse, ce n’est pas raconter une· « histoire » ?

A. J. – ?

F. – De quelle vérité parlez-vous ?

A. J. – Par exemple, quand j’ai essayé de faire du journalisme, M. B. m’a dit très franchement que je ne savais pas informer les gens, ce qui m’est apparu tout à fait juste par la suite. Il fallait que j’aime la vérité, car j’allais jusqu’à Saint-Cloud la voir et ce n’est pas la porte à côté.

F. – Sur combien de temps s’est déroulée votre analyse ?

A. J. – Combien de temps, je ne pourrais pas vous le dire exactement parce que M. B. voyageait beaucoup, et que ça m’indisposait énormément. Elle a duré longtemps, plusieurs années. Ses fréquents déplacements ont fait des tranches d’analyse différentes. Peut-être n’est-ce-pas plus mal.

F. – Combien de temps durait chaque séance ?

A. J. – Elle gardait les gens une heure, elle était très scrupuleuse.

F. – C’était des séances hebdomadaires, bi-hebdomadaires d’une heure ?

A. J. – Oui, même plus fréquentes souvent. Des séances quotidiennes.

F. – Vous la voyiez donc une heure chaque jour ?

A. J. – Oui. Quand elle était là évidemment. Car elle s’absentait souvent comme je vous l’ai dit.

F. – C’est pour rendre ses absences moins longues qu’elle vous a dédicacé cette photo d’elle à Londres ?

A. J. – Oui, elle m’a envoyé cette photo là quand elle était en Afrique du Sud. J’avais écrit à l’Ambassadeur de Grèce pour avoir son adresse et il lui a fait parvenir mon courrier.

F. – Durant votre analyse ?

A. J. – Oui, durant mon analyse.

F. – Comment s’est terminée votre analyse ?

A. J. – D’un commun accord. Nous avons eu une fin d’analyse absolument triomphale. Nous avons compris que j’avais un très vif attachement à ma mère et M. B … ou plutôt ma mère ressemblait énormément à M.B. Quand on met deux photos l’une à côté de l’autre on comprend mieux. J’aimais vraiment ma mère, entièrement. Mais j’étais davantage la fille analytique de M.B. Ma mère était un être tout à fait inculte, froid, je n’avais aucun lien avec elle, tandis qu’avec M.B., j’avais des liens très profonds. C’est pourquoi lorsqu’on me demande comment sent-on qu’une analyse est terminée, je réponds d’une façon très simple : c’est quand on a envie de faire autre chose. Vous savez, on en a assez de parler tout le temps de soi à la fin.

F. – Vous n’avez jamais désiré devenir analyste à votre tour ?

A. J. – Non, jamais. C’est assommant. Car je pense que chacun de nous n’a que quelques thèmes. On m’a souvent dit que j’étais très douée pour donner un avis, mais je n’ai jamais eu envie de le faire. Écouter la même chose, car vous savez les gens disent presque toujours la même chose, c’est assommant. De plus tout le monde ne raconte pas la vérité, beaucoup de gens mentent. Et j’aime la vérité. La psychanalyse comme science ne m’intéresse pas beaucoup. Je crois que c’est plus une thérapeutique. On m’a souvent dit que je m’en serais sortie sans analyse… aussi bien… mais là je n’en suis pas tout à fait sûre. Les livres de psychanalyse ne m’intéressent pas non plus. Ils ne m’amusent pas. La psychanalyse elle-même ne m’amuse pas beaucoup…

F. – Vous parliez de l’écriture. Que la psychanalyse vous a-t-elle apportée sur ce plan ?

A. J. – Beaucoup. D’ailleurs quand j’étais en Angleterre, j’ai publié un livre et je le lui ai dédié. Vraiment ça m’a aidée énormément. Tous mes amis disaient que si j’entreprenais une psychanalyse, je n’aurais plus rien à dire, ce qui est absolument faux. La psychanalyse développe votre personnalité. Si elle vous empêche d’écrire, c’est que vous n’auriez jamais écrit. Même maintenant j’ai encore envie d’écrire.

F. – Est-ce qu’alors vous avez écrit beaucoup ?

A. J. – Oui, dans des revues. J’ai surtout publié ce livre, ayant la nostalgie de la France qui s’appelait « La France inoubliable ». J’ai eu de bonnes critiques à l’époque. J’y ai écrit une des meilleures pages que je n’ai jamais écrites, sur Jeanne d’Arc. C’était en 1943.

F. – Et vous avez écrit un article sur M. B ?

A. J. – J’ai écrit un article, oui, dans la revue.

F. – En quelle année ?

A. J. – Je ne sais plus.

F. – Quelle femme était-ce pour vous ?

A. J. – C’était une femme qui ne pouvait pas mentir, qui ne savait pas mentir. Elle était d’une véracité extrême. Je trouve qu’elle n’était pas un grand écrivain, mais elle devait s’ennuyer à périr dans le milieu où elle vivait. Elle essayait de voir tous les gens intelligents qu’elle rencontrait, parce qu’elle était très au-dessus de son milieu. Ce n’était pas une femme géniale. Elle avait un amour de la science. Elle avait désiré faire de la médecine; mais étant donné sa naissance, sa famille n’a pas voulu qu’elle soit médecin. Son père lui a dit que ça empêcherait son mariage, car son père avait un grand désir qu’elle fasse un très beau mariage, ce qu’elle a fait d’ailleurs. J’ai connu le Prince Georges. Mais j’ai appris dans le livre de Celia Bertin (5) qu’il était homosexuel, ce qui explique la conduite amoureuse de sa femme. Elle était remarquablement intelligente et je pense que si elle avait épousé un homme comme tous les autres, comme la plupart des autres, elle ne l’aurait jamais trompé. Mais elle a eu pas mal d’amants. Mais l’amour l’intéressait beaucoup, et ce que je n’ai absolument jamais su, c’est sa frigidité. Vous savez elle était ma psychanalyste. Je n’étais pas la sienne.

F. – Que pensez-vous de ses écrits ?

A. J. – Je trouve qu’elle n’était pas un grand écrivain ; très intéressante, mais pas un grand écrivain. Elle m’a donné tous les cahiers qu’elle a écrits, je crois vers l’âge de 5-6 ans, et à la mort de son père, ça l’a frappé car elle y a trouvé beaucoup de choses, et elle est allée voir Freud (4). Elle a été extrêmement bonne pour lui. Elle l’a aidé à sortir de Vienne, d’Autriche, au moment où les nazis sont entrés. Elle était d’une bonté remarquable.

F. – Elle vous a parlé de ses rapports avec Freud ?

A. J. – Non. C’est-à-dire que le portrait de Freud était au-dessus du divan et elle m’a dit un mot, que Freud était un bourgeois. Elle suivait les préceptes de Freud absolument. Par exemple, j’ai l’impression que avec mon mari, il aurait fallu un analyste plus actif, or, pour Freud, il fallait que le psychanalyste soit tout à fait passif, ne dise presque rien.

F. – Vous pensez que c’est une des causes de l’échec de l’analyse de votre mari ?

A. J. – Vous savez, mon mari faisait des séances qu’on appelle blanches, pendant une heure, il ne parlait pas. J’ai trouvé, quand mon mari est mort, un agenda qu’il tenait où il notait des rendez-vous avec tous les psychanalystes de l’époque, et je ne sais pas s’il les a vus ou non. J’estime que quand quelqu’un est mort; on n’a pas de curiosité à avoir sur ce qu’a été sa vie, même s’il a été votre mari, mais je n’ai pas eu la curiosité. Mon mari a fait plusieurs tentatives de suicide, et il a réussi la dernière, mais il en avait fait une à l’âge de 18 ans. Il en avait fait une autre en 35, et celle où il a réussi il avait 42 ans. Oui, c’est le 23 juin 1939, peu de temps avant la guerre, et Emmanuel Mounier (6) qui était le directeur de la revue « Esprit » m’a dit en parlant de mon mari : « Voilà le premier mort de la guerre ». Et… je ne sais plus, il y a si longtemps de tout ça. Je crois que M. B. n’en a presque jamais parlé parce que ça avait été pour elle un coup terrible. Et puis elle m’a dit une dernière fois où je l’ai vue, une chose qui je crois est vraie, je crois que mon mari voulait la séduire, et il n’y a pas réussi, mais il me disait souvent qu’il lui apprenait beaucoup de choses, parce qu’elle ignorait beaucoup de choses des arts, mon mari était passionné par les arts.

F. – Vous êtes partie pendant la guerre ?

A. J. – Oui, car je suis d’origine juive. Le 16 mai 1940, j’ai téléphoné à Marie pour lui demander si je devais partir. Elle m’a dit, étant donné vos origines, – elle aimait beaucoup les juifs -, vous savez moi, je ne suis pas vraiment juive parce que je n’ai pas été élevée dans la religion juive, et la religion en fait ne m’intéresse pas énormément.

F. – Pendant toute la période de votre analyse, avez-vous eu l’occasion de rencontrer d’autres analystes ?

A. J. – Ah oui, et puis vous savez, pas seulement par M.B., mais par Charles Odier (7), aussi. Car mon mari connaissait bien C. Odier, qui en ce temps-là, habitait aussi Genève. Par C. Odier, j’en ai rencontrés, et j’ai beaucoup entendu parler de René Laforgue (8).

F. – Vous le connaissiez ?

A. J. – Je ne le connaissais pas, mais j’ai beaucoup entendu parler de lui, il avait écrit un livre, je crois sur Baudelaire et je ne l’ai pas jugé très bon. Et puis Raymond de Saussure (9), qui a épousé une femme qui a voulu être mon amie, car inutile de vous dire qu’à cause de mon analyse avec M. B., les gens voulaient me connaître. Nicole de Saussure m’a dit un jour, j’aimerais tellement qu’il n’y ai plus d’altesse royale parmi les psychanalystes, parce que les gens rivalisaient, ils voulaient recevoir M. B. Je me souviens avoir assisté à un dîner chez Calvet, avec mon mari ; nous étions les seuls non psychanalystes, nous étions 14. C’était R. de Saussure qui invitait ; M.B., avait une confiance absolue en R. de Saussure.

F. – Après la guerre, vous avez connu d’autres psychanalystes ?

A. J. – Non, j’ai revu M. B. parce qu’il y avait une sympathie entre nous, mais je n’ai pas connu d’autres psychanalystes.

F. – Et vous n’avez pas connu Daniel Lagache ?

A. J. – Non, mais j’ai une amie qui a été psychanalysée par Mme Lagache, et elle est toujours malade. Elle fait de l’anorexie. Et je m’entends très bien avec elle, mais maintenant, ce qu’il y a, c’est qu’elle ne peut pas parler, elle ne parle plus.

F. – Pour conclure notre entretien, que diriez-vous de la psychanalyse actuelle ?

A. J. – Bien que je n’ai pas connu Jacques Lacan, Dieu merci, je pense que les analyses de 10 mn, ça ne vaut rien. Il faisait des analyses très courtes, et on ne parle qu’au bout d’un certain temps, même quelqu’un qui parle facilement comme moi, on ne parle pas tout de suite, d’après ce qu’on sait. Je trouve que les analyses de Lacan sont idiotes. On ne fait pas une analyse si courte, ce n’est pas possible. Pour moi, la psychanalyse est une thérapeutique uniquement. Je ne suis pas sûre qu’elle soit une science.

Notes

(1) – Bonaparte Marie (1882-1962). Membre fondatrice de la Société Psychanalytique de Paris (S. P. P.) Elle a fait souvent usage de sa fortune personnelle, et généreusement, pour aider matériellement la psychanalyse durant les moments difficiles. Elle fut analysée par Sigmund Freud. On retiendra comme travail marquant son : Edgar Poe, sa vie, son œuvre, étude analytique.

(2) – Loewenstein Rudolph (1898-1976). Membre fondateur de la S. P. P. Arrivé en France en 1925, il y fit pour la quatrième fois ses études de médecine. Il est à l’origine de la formation de la plupart des analystes de la première génération. Il fut analysé par Hanns Sachs.

(3) – Svevo Italo (1861-1928). De son vrai nom Ettore Schmitz, écrivain italien, peu connu en France. Il n’avait publié précédemment que deux ouvrages. Le premier en 1892 « Una vita » et en 1898, « Senilita », qui n’eurent aucun succès. Il s’intéressa de près à la psychanalyse et traduisit la Traumdeutung de S. Freud en italien. Son roman La Cosienza di Zeno est très imprégné de toutes ses lectures psychanalytiques. Paradoxalement dans un courrier à Valéry Jahier il écrivit « que Freud était un grand homme, mais « plus pour les romanciers que pour les malades » (Lettre à Valéry Jahier du 10 décembre 1927).

(4) – Freud Sigmund (1856-1939).

(5) – Bertin Célia. La dernière des Bonaparte. Paris, Librairie académique Perrin, 1982.

(6) – Mounier Emmanuel (1905-1950). Philosophe français, fondateur en 1932, de la revue Esprit. A publié en 1946 un Traité du caractère.

(7) – Odier Charles (1886-1954). Psychanalyste membre fondateur de la S. P. P. Suisse. A laissé peu de travaux. Le plus connu est : De l’angoisse à la pensée magique (1947).

(8) – Laforgue René (1894-1962). Psychanalyste membre fondateur de la S.P.P. Surtout connu pour ses travaux sur la schizonoïa.

(9) – Saussure Raymond de (1894-1971). Psychanalyste suisse, fils du linguiste Ferdinand de Saussure. Membre fondateur de la S. P. P. surnommé affectueusement « divan le terrible ». Fondateur en 1966 de la Fédération Européenne de Psychanalyse (F.E.P.).

Alice Jahier a publié Inoubliable France. France Remembered. Présenté par T. S. Eliot. London, Sylvan Press, 1943.

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