Pour information, et si cela peut vous intéresser, voici un séminaire proposé pour l’an prochain qui se fera dans le cadre de l’Association Internationale Interactions de la Psychanalyse (https://www.a2ip-psychanalyse.org/). Je vous y accueillerai avec plaisir ainsi que les exposés que vous aimeriez faire (tout en restant dans le thème, bien sûr !)
Joël Bernat : https://www.a2ip-psychanalyse.org/seminaires/les-visions-du-monde-j-bernat/
« Les visions-du-monde dans les théorisations en psychanalyse et leurs impacts dans les divergences »
Lieu &, Date & Horaires : Le séminaire se tiendra en visio-conférence (zoom), le 1er dimanche tous les deux mois (pour commencer), de 18 à 20 heures.
Contact : joel.bernat@free.fr
Argument
Cette question vient d’un étonnement candide : pourquoi existe-t’il autant de théories psychanalytiques pour un même objet ? Et surtout, pourquoi ces différences, que l’on pourrait accueillir comme autant de points de vue à rassembler, sont-elles sources de conflits, parfois virulents, voire de scissions ?
Pour tenter d’y répondre, cela nous amène à relever les fondements qui orientent une pensée, une théorie ou son auteur, c’est-à-dire rechercher des présupposés, qu’ils soient :
- D’origines externes : socioculturels, linguistiques, religieux, politiques, effets des emprunts à d’autres sciences, etc. ;
- D’origines internes : c’est-à-dire au service de problématiques personnelles, que Freud a pu nommer mythes endopsychiques puis visions-du-monde, et qui expliqueraient que nous avons en ce cas à faire à des théories identitaires (donc pour-soi, au service de préférences pulsionnelles), sources de conflits d’identités (et donc parfois « conflits pulsionnels »).
Alors, nous ne sommes plus ou pas en présence d’élaborations de notre objet commun, élaborations qui, lorsqu’elles sont partagées avec des collègues, passent une épreuve de réalité.
Il s’agira dès lors de chercher ces présupposés, ces contenus latents et points aveugles, derrière les présentations, au même titre que nous le faisons avec les patients, sans perdre de vue le questionnement de nos adhésions théoriques et ce qu’elles produisent, en retour, sur « nos » patients.
Le champ de réflexion est immense, puisqu’il concerne des auteurs, des concepts, des scissions et fondations, etc. Chaque participant peut ainsi aborder cette question selon ses connaissances, sa préférence et son point de vue.
Dates prévues
- 1er octobre 2023 : Joël Bernat : « la notion de vision-du-monde chez Freud » (à partir de la XXXVe conférence) ;
- 03 décembre : Thomas Gindele : « Au moins trois visions-du-monde dans les lectures du ‘Moïse’ de Freud: une judéocentrée (Yerushalmi, Karsenti…), une christocentrée (Lacan, Rey-Flaud…), et une néo-païenne (Assmann…) »
- 04 février 2024: Sophie de Mijolla-Mellor : « Mai 68 et la création du IVème Groupe » (la question du freudo-marxisme)
- Exposés possibles par la suite, en attendant des propositions : « la vision-du-monde » de Wilhelm Reich, et celle de Carl-Gustav Jung (Joël Bernat).
Bien évidemment, les participants sont invités à proposer des exposés.