« Corps, Sexes et identités »

Séminaire 2017-2018, Groupe d’Études Psy, Nancy-Metz 

« Car lorsque tu regardes au fond de l’abysse

l’abysse regarde au fond de toi. » Nietzsche

« … ni du point de vue biologique ni du point de vue psychologique, les caractères d’un des sexes chez un individu n’excluent ceux de l’autre. Tout être humain, en effet, présente, au point de vue biologique, un mélange des caractères génitaux propres à son sexe et des caractères propres au sexe opposé, de même qu’un mélange d’éléments actifs et passifs, que ces éléments d’ordre psychique dépendent ou non des caractères biologiques. »

Sigmund Freud, Trois essais sur la théorie sexuelle. (1905)

 

 

Mais alors, qu’en est-il de l’énigme du désir de la femme (les célèbres « que veut la femme ? », son advenir et le « continent noir » ainsi que le supposé roc de la féminité) ? Qu’est-ce qui se joue réellement dans cette affaire ? Y a-t-il vraiment une énigme ? De même est à noter le glissement incessant du psychique vers l’anatomique, du féminin à la féminité puis à la femme, etc.

1- Pour ce qui en est des théories

Les thématiques indiquées en titre sont source d’une multitude de théorisations, quand ce n’est pas la source de débats véhéments. Un tel état de fait devrait faire immédiatement question ! Par exemple, cette multitude de théories ne serait-elle pas l’écho du fait que, s’il y a autant de théories que d’auteurs, chacun y va de ses théories sexuelles infantiles juste élaborées en langue adulte, c’est-à-dire des théories sexuelles au service de nos préférences pulsionnelles et ne défendant que nos réalités psychiques ?

2- Pour ce qui en est de l’individu

Quiconque se mettant en quête de son identité propre, se retrouve assez rapidement au cœur de plusieurs dimensions, chacune avec des exigences spécifiques :

– celle de la différence anatomique des sexes, soit la dimension corporelle et biologique réelle et ses répercussions psychiques ;

– celle de la bisexualité psychique, soit la dimension de la réalité psychique et fantasmatique ;

– celle des normes morales et sociales-culturelles – ou de groupe – et leurs exigences par exemple en termes de genre.

Ainsi l’être se retrouve-t-il en conflit entre ces trois dimensions.

3- Pour ce qui en est du praticien psy

La question devient plus grave lorsque notre pratique nous amène à recevoir  des patients : quels transferts opérons-nous de nos théories personnelles, et quelle écoute nos adhésions théoriques et/ou névrotiques permettent-elles ou pas ? Il y a là en tous cas de quoi nourrir les contre-transferts. Dans quoi risquons-nous d’enfermer nos patients, dans quelle réalité psychique ?

Nous proposons donc un groupe d’études de ces diverses dimensions sur la base d’exposés, selon les volontés et les cheminements.

Ce groupe de travail se réunira un samedi par mois, de 17 à 19h30, en un lieu et à des dates à définir selon les participants.

Pour s’inscrire, contacter : etudespsy@net-c.com

 

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